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Japon, années 70 et 80. Une suite d’enquêtes menées (avec plus ou moins de réussite) par un détective privé aux méthodes peu orthodoxes. Rarement intéressantes ou crédibles, elles sont prétextes à mettre en scène ce personnage décalé qui jongle entre sketchs scatophiles et énigmes tordues.
Manga entamé dans les années 80, pour lequel Jirô Taniguchi n’assure que le dessin, le scénario étant l’oeuvre de Natsuo Sekikawa. D’abord publié dans iun magazine japonais, la série a été éditée en 6 tomes en 2013/2014 (Ed. Kana).
Parce que c’est une curiosité.
PREMIER PAS. Trouble is my business est l’une des œuvres de jeunesse d’un futur grand auteur de BD intimiste à très grand succès (Le sommet des Dieux, Quartier lointain…).
SHARK MÈNE L’ENQUÊTE. On prend un plaisir certain à suivre les péripéties improbables de « Shark », ce détective hard-boiled (dur-à-cuire) mitonné à la sauce japonaise. Les références aux séries de détectives américaines et films noirs sont voulues et assumées. La construction narrative permet de concentrer une histoire en un seul chapitre et de développer des éléments de fiction au fil des chapitres. Un peu loser, solitaire, totalement décalé. Un personnage qui sort du lot.
L’AUTRE VERSANT DU JAPON. On preçoit en filigrane une société japonaise des années 70 et 80 sombres et décadentes. Loin du cliché d’un Japon moderne et aseptisé, souvent cité en exemple.
Auteur(s) :
Jirô Taniguchi (dessin), Natsuo Sekikawa (scénario)
Titre français :
Trouble is my business
Titre original :
事件屋稼業
Date de publication originale :
1979-1980 puis 2013
Date de publication en France :
2013
Éditeur :
Kana
Jirô Taniguchi, maître du manga, a produit des oeuvres majeures, dont le nostalgique Quartier Lointain (t1 en 2002- t2 en 2003, intégrale sortie chez Casterman en 2006). L’expérience métaphysique d’un homme de 48 ans qui est projeté dans le passé, où il revit une journée de son enfance, tout en gardant son caractère et son expérience d’adulte. Un grand classique.
Le sommet des Dieux, 5 albums publiés en 2004/2005. Un film d’animation magnifique adapté par Patrick Imbert (2021). Ce monument de la littérature est un must, même si je vous l’accorde, c’est plus un roman inititatique et d’aventure qu’un polar. Nobody’s perfect.
L’art de Jirô Taniguchi (2016). Après plus de 40 ans de carrière, Taniguchi s’est imposé comme l’un des maîtres mangakas les plus connus au monde. Le plus européen des auteurs japonais connait aussi beaucoup de succès en France. Cet art book revient sur sa carrière avec de belles illustrations.