AGENT TROUBLE, de Jean-Pierre Mocky

Film
Bien
Très bien
Un Must
Roman de gare

Le pitch

Dans le froid des Pyrénées. Une institutrice enquête sur la mort de son neveu, assassiné parce qu’il avait soulevé une bien sordide affaire. Mocky excelle dans la peinture satyrique d’une certaine France des marges. Un film noir qui fait la blague.

Pourquoi je vous le conseille ?

Parce qu’on se régale avec des personnages loufoques qui sont le vrai fil rouge du film. Pour Deneuve, impériale, affublée d’une improbable perruque rousse frisottée. Pour la gouaille de Tom Novembre. Parce que tout cela ne se prend pas au sérieux et c’est tant mieux.

POUR LA BLAGUE. Le scénario n’a jamais été le fort de Mocky – Agent Trouble ne diffère pas à la règle. En revanche, il sait provoquer, étonner, faire des bonnes grosses blagues qui donnent un ton tout à fait singulier à ses films. Ici les farces se succèdent et peu importent les complots, les dirigeants et les tueurs.

DES TROGNES. Mocky se délecte à nous imaginer toute une panoplie de personnages hauts en couleurs. Victorien, l’anarchiste crapuleux. Amanda, la tantine, une instit’ vieille fille dont la seule confidente et meilleure amie est obsédée sexuelle.  Lavanant, pas mieux. Sans oublier un tueur cardiaque et toute une palanquée de marginaux qui rient trop forts, jurent à qui mieux mieux et suscitent cependant une réelle compassion.

GRISE MINE. Cette farandole de marginaux se débat dans un monde bien peu folichon. Derrière la farce se dévoile la grimace d’un monde plus sombre. Derrière sa désinvolture apparente et les provocations puériles, Mocky essaie de démasquer la laideur de la vie morne de tous ces anonymes.

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La fiche

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Filmo très sélective car 1/ Mocky n’a pas réalisé tant de polars que ça 2/ Je ne suis pas sa première fan.

Mais je conseille À mort l’arbitre (1984), adapté du roman d’Alfred Draper. Avec Michel Serrault, Eddy Mitchell et Carole Laure.