LE GRAND SOMMEIL, de Howard Hawks

Film
Bien
Très bien
Un Must
Diamant noir

Le pitch

On n’y comprend rien et c’est normal. Un vieux général impotent charge le détective Marlowe d’élucider une sombre affaire de chantage. Le général a deux filles, la sublime et la nympho. Le début des gros problèmes pour notre détective. Un bijou. Dès 10 ans.

Pourquoi je vous le conseille ?

Parce que c’est un diamant brut. Pour Bacall, Bogart, Chandler et Faulkner. Pour l’irrévérence et l’audace des dialogues qui ont miraculeusement échappé à la censure de l’époque. Parce que Bacall est à Bogart. Parce que Bogart est à Bacall. Cet amour crève l’écran et rend ce film inoubliable.

UNE ADAPTATION DE CHANDLER QUI FAIT DATE. Bogart reste l’incarnation la plus emblématique du détective Philip Marlowe (créé par Raymond Chandler, le pape du roman noir). Certes il y eut avant et après lui des tas d’interprètes tout à fait bons voire très bons, comme Dick Powell, Robert Montgomery, Elliot Gould ou encore Robert Mitchum. Mais Bogart reste le must, avec son accent de canard, sa voix caverneuse, son sens de l’humour grinçant, à la limite du mépris… C’est un dur, un vrai, sans qu’il ait besoin d’en faire des tonnes. L’archétype même du détective intègre et désabusé du film noir.

UN IMMENSE CLASSIQUE DU FILM NOIR. Grâce à Bogart donc. A Hawks, le réalisateur, qui a imaginé une atmosphère singulièrement étouffante. A Faulkner et Brackett dont le scénario colle parfaitement à l’esprit du livre. Grâce à la sensualité de Bacall enfin, qui charge l’air d’électricité avec des dialogues totalement sexuels – où il est question de passage à l’acte et de course de chevaux. Mais que faisait la censure ? Absolument réjouissant.

ON N’Y COMPREND RIEN. Et c’est justement ce qui le rend célèbre. « Vous cherchez ce que je cherche, et je cherche ce que vous cherchez »… Marlowe est visiblement beaucoup plus intéressé par les gens que par l’intrigue. Chandler s’est fait une spécialité des histoires compliquées et improbables. Qu’importe, l’atmosphère, l’humour, la moiteur, la sensualité… Tout le reste est là et bien là.

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La fiche

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Le Port de l’Angoisse (To have and Have not), 1944, d’après Ernest Hemingway. Faulkner co-scénariste ici aussi. Coup de foudre en direct pour Bogart et Bacall. Indispensable.

 

À découvrir ailleurs, dans la même ambiance

Le Faucon Maltais (The Maltese Falcon), réalisé par John Huson en 1946. Bogart en Sam Spade, d’après Dashiell Hammett… C’est dans l’esprit.

Key Largo (Key Largo), toujours réalisé par John Huston, en 1949.  Un huis clos exotique en Floride avec nos tourtereaux Lauren et Humphrey. Et Edward G. Robinson.

Les Passagers de la Nuit (Dark Passage) réalisé par Delmer Daves en 1948. Probablement aussi le moins réussi des 4 films où apparait ce couple mythique.