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L’enquête et la reconstruction d’une capitaine des stups exfiltrée en Aveyron après un grave accident avec pour mission (exaltante) de fermer un commissariat apparemment trop tranquille.
Pour l’atmosphère tout à la fois réaliste et romantique, restituant un équilibre pas si simple à atteindre. Parce que les personnages, blessés et hyper sensibles, sont attachants. Parce que la narration – très originale – recèle d’excellentes surprises. Pour l’engagement de son auteur et sa sincérité.
UNE VISION QUASI ROMANTIQUE DE LA JUSTICE. C’est par Surface que j’ai découvert cet auteur de grand talent. Norek, engagé volontaire à 17 ans auprès de l’ONG Pharmacies sans frontières puis policier dans le 9-3 pendant près de 20 ans, m’apparait d’emblée fort sympathique. Et ses livres lui ressemblent. Hyper réalisme et humanisme se conjuguent pour dessiner une atmosphère et des personnages très vite très attachants.
UN TRÈS BEAU PERSONNAGE FÉMININ. Le personnage principal, Noémie Chastain, est inspiré d’une gardienne de la paix blessée à Pantin en 2002. Défigurée par une blessure survenue au cours d’une mission, c’est une jeune femme ombrageuse, tourmentée, mal embouchée. On l’aime tout de suite. Et sa quête devient la nôtre, d’autant que l’histoire nous réserve pas mal de rebondissements.
UN STYLE CONCIS ET FRAPPANT. J’ai été cueillie dès le prologue. Emportée par le style percutant mais sans lyrisme excessif, j’ai adhéré rapidement à l’équation : situations limites + images fortes + anecdotes que l’on sent issues de son expérience = une bonne dose de vécu qui frappe fort et vous embarque illico.
Auteur(s) :
Olivier Norek
Titre français :
Surface
Date de publication originale :
2019
Éditeur :
Autres :
Prix Maison de la presse ; Prix Relay ; Prix Babelio-Polar ; Prix de l'Embouchure ; Prix Sang d'Encre des lycéens...
La Trilogie du 93 est très réussie également et propose un héros récurrent, Victor Coste. Atmosphère réaliste, narration impeccable et flic hypersensible : difficile d’y résister. Chaque opus choisit un angle bien précis. Code 93, la falsification des chiffres de la délinquance. Territoires, la corruption politique. Surtensions, le milieu carcéral.
Entre deux mondes. Norek s’éloigne des rives du pur thriller pour investir la jungle de Calais. Eprouvant et épatant.
Les romans « banlieusards » de Norek m’évoquent Fred Vargas. Alors pour ceux qui ne connaissent pas encore ou ont oublié peut-être, L’Homme aux cercles bleus (dès 15 ans) par exemple.
Toujours de Fred Vargas, et toujours à partir de 15 ans, la BD Les Quatre fleuves, pour son héros récurrent Adamsberg, flic lunaire et hyper sensible.
Pour le réalisme, et parce que Norek a contribué à la 6ème saison : la série Engrenages bien sûr.
Passage du désir de Dominique Sylvain, pour ses personnages féminins forts, agaçants, hors normes.