Une volonté de puissance. Pousse-toi d’là que j’m’y mette. La guerre éclate. Les hommes sont réquisitionnés pour affronter la mort. Le bons et les méchants d’hier se retrouvent sous la même bannière (la roue tourne). Ou pas. À L’arrière, les affairistes s’affairent. La société, les rapports de force, les équilibres géopolitiques… Tout change. Rien ne change. Tout fout le camp. Sauf la peur. Et pourtant ça recommence.
Parce qu’elle dévoile brutalement les tensions intestines des populations et cristallise les haines et les peurs de nos sociétés, la guerre intéresse beaucoup le polar. D’autant que les blessures qu’elle inflige mettent un temps infini à cicatriser, quand elles ne restent pas des plaies béantes. Dans ce contexte chaotique, comment rendre la justice ? Quel rôle le détective peut-il avoir au cœur d’un conflit qui, chaque jour, charrie son lot de cadavres ? Pourquoi continuer ? Dans le sillage de la guerre, le polar tient le rôle du trouble-fête, dénonçant ces abattoirs absurdes, les civilisations autodestructrices, en hébergeant son quota de personnages hantés, héritiers de ces folies meurtrières collectives.
Dans cette newsletter #19 dédiée au polar et la guerre, je vous propose de nous arrêter sur les femmes et les hommes, détectives, flics, politiques, civils, militaires, déserteurs, anciens combattants, vétérans, salauds ou résistants… Tous ceux qui œuvrent au front en abordant les questions du meurtre, de la violence et du terrorisme en temps de guerre. Un sujet désespérément et éternellement d’actualité.
Laetitia