Pour bien attaquer la rentrée, je vous encouragerais fortement à (re)voir Les disparus de Saint-Agil, le premier grand film de Christian-Jaque (L’Assassinat du Père Noël, Fanfan la Tulipe, La Tulipe Noire). Un film délicieux qui nous renvoie, éternellement, à cet émerveillement que procurent les contes pour enfants, sans mièvrerie ni poncifs. Or c’est une performance tout à fait rare de parvenir à réaliser un film adulte sur l’enfance. À Saint-Agil, trois élèves ont fondé une société secrète : les Chiche-Capons. Ils préparent dans la plus grande discrétion leur départ en Amérique. Or, l’un d’eux disparait soudainement, prélude à une série d’événements mystérieux qui vont survenir au pensionnat. Un petit bijou dont je ne citerais que les principaux atouts : force du scénario, qualité de la mise en scène, casting 5 étoiles, des dialogues de Prévert savoureux. « C'est pas marrant d'avoir quelqu'un qui lise derrière votre dos, surtout quand c'est quelqu'un qui sait pas lire ! ». Un classique absolument indémodable. Dès 7/8 ans.
Les disparus de Saint-Agil, film français de Christian-Jaque, 1938. 1h40. Scénario de Jacques Prévert et Jean-Henri Blanchon. D'après l'œuvre de Pierre Véry. Avec Erich Von Stroheim, Michel Simon, Aime Clariond, Armand Bernard, Marcel Mouloudji, Serge Grave, Robert Le Vigan. Noir et Blanc.