C’est un sms de mon frère qui m’a mis la puce à l’oreille. « Canicule, polar australien sur C+, pas mal dans son genre ». Il y a bien longtemps que je ne m’étais penchée sur cet univers pourtant si singulier et déroutant du polar nourri au soleil du bush. Spontanément, vous penseriez à quoi, à qui ? Guy Pierce, Cate Blanchett, Geoffrey Rush, Eric Bana ? À Lantana (2001), le film noir atmosphérique de Ray Lawrence ? Aux enquêtes de Cliff Hardy, la version australienne du détective à la Sam Spade imaginée par Peter Corris dans les années 80 ? À Jane Harper, l’autrice de Canicule justement (Force of Nature, 2016). Top of the Lake (2013, 2017), la série de Jane Campion et Gérard Lee ? La question mérite réflexion…
Le polar des antipodes nourrit certains thèmes de prédilection – question aborigène, ségrégation, misère, violence, isolement – pour décrire avec crudité une réalité sociale âpre, voire cruelle. Où l’influence du climat et des paysages est immense, renforcée encore par les désordres écologiques croissants. Des polars intenses, taiseux, mais qui questionnent, dérangent et réservent des émotions fortes.
La micro-sélection de cette news #4 vous inspirera, suffisamment j’espère, pour vous donner envie d'en découvrir davantage sur la littérature noire dépaysante de cette île-continent. J'attends vos coups de cœurs @lamaisondupolar. Et comme d'hab, n'hésitez pas à passer le mot !
Laetitia